A l’origine… le MAN
Les IFMAN ont été créés pour développer la formation des professionnels autour de la régulation non-violente des conflits. Ils tirent leur origine du Mouvement pour une Alternative Non-violente. Ce mouvement militant a pour objet de promouvoir une culture de la non-violence auprès des enfants, des jeunes comme des adultes.
Pour en savoir plus sur le MAN : www.non-violence.fr
Notre éthique
Le conflit fait partie de la vie
Il naît de la confrontation entre des valeurs, des besoins ou des intérêts divergents.
Il construit la vie lorsque la parole permet la compréhension ou la négociation.
Il détruit la vie lorsqu’aucune parole ne parvient à se faire entendre.
Le conflit est une occasion de progrès
La rencontre entre les différences individuelles contribue à l’enrichissement individuel et collectif. Dans le conflit, l´enjeu est de savoir sortir du bouillonnement émotionnel, pour faire émerger le véritable objet de la confrontation et co-construire des solutions en restaurant la relation à partir d’un intérêt commun.
La non-violence propose des moyens de régulation du conflit
L’attitude non-violente permet de dire « non » sans agresser, ou « oui » sans se soumettre. Elle ouvre à une régulation de conflit qui respecte l’intégrité des personnes, en prenant en compte les besoins essentiels de chacun.
Notre pédagogie
Valoriser les capacités de chacun
Partant de situations vécues au quotidien, la formation lie en permanence la réflexion théorique, l´expérimentation pratique et la recherche d’issues concrètes. Chacun s´y engage à sa mesure, comme il l’entend, et sans être jugé sur ses choix.
La fin est dans les moyens
La démarche pédagogique vise à la cohérence entre les moyens employés et le but poursuivi ; les valeurs de la non-violence sont mises en œuvre dès le premier instant de la formation. Le processus de formation constitue en lui-même une expérimentation des outils de régulation relationnelle.
Des formations ajustées en concertation avec les participants
Les objectifs et déroulement préparés avec les commanditaires de la formationsont ajustés en début de formation à partir de l’expression des besoins de chacun, puis régulés tout au long de la formation pour une adaptation aux spécificités des groupes et des personnes.
Un travail de recherche pédagogique
L´alternative non-violente nécessite l´effort du recul, le recours à un élément tiers, la prise en compte d´un contexte.
Les IFMAN mènent un travail continu de recherche sur l’analyse des mécanismes mis en jeu et les méthodes de formation. Il se traduit par la rédaction de fiches pédagogiques et de publications (voir : Ressources).
« Gestion des conflits » ou régulation?
L’IFMAN préfère le terme de « régulation des conflits », plus précis sur la finalité de l’action, qui est de pouvoir vivre ensemble avec des conflits pas toujours résolus, plutôt que celui de « gestion des conflits », emprunté au lexique de l’économie plus qu’à celui des relations humaines.
Non-violence
La non-violence fait appel au désir de ne pas nuire à l’intégrité physique et à la dignité d’autrui.
C’est Gandhi qui a offert à l’Occident le mot « non-violence » en traduisant en anglais le terme sanscrit ahimsa (littéralement « a » : ne pas, et « himsa » désir de nuire, de faire violence à un être vivant). L’ahimsa est la reconnaissance, l’apprivoisement, la maîtrise et la transmutation du désir de violence qui est en l’être humain et qui peut le conduire à vouloir écarter, exclure, éliminer ou meurtrir l’autre.
La non-violence est à la fois une posture éthique et un mode d’action. Elle suppose d’une part, de ne pas collaborer avec la violence, et d’autre part, de construire plus de justice.
La non-violence est un chemin à prendre plus qu’un but à atteindre.
C’est par la réflexion, la prise de recul, le changement des pratiques que l’IFMAN propose une alternative à la violence.
Régulation des conflits
L’idéogramme « conflit » ou « crise » en chinois a deux significations : « menace, danger », et « opportunité, chance ». Le conflit fait partie de la vie, il naît de confrontations de valeurs ou d’intérêts et n’est ni bon, ni mauvais en soi. C’est parfois le conflit qui permet de sortir de situations de soumission, de déséquilibre dans les rapports de force, voire de violence.
Les conflits non régulés conduisent souvent à la violence. La régulation de ces conflits a pour but d’en sortir par le haut : parfois en trouvant un accord entre les parties, au minimum en réduisant le degré de violence qu’ils suscitent.
La gestion des conflits, ou plutôt leur régulation non-violente, suppose d’interroger :
- les émotions en jeu : quelles sont les colères, les peurs, les déceptions… qui alimentent le conflit ? Comment sont-elles prises en compte dans la communication?
- le cadre posé : quelles sont les règles, comment sont-elles instituées, tenues, expliquées, voire négociées ? Qu’advient-il si elles ne sont pas respectées ?
- les fonctionnements institutionnels et de groupe : en quoi le fonctionnement du collectif ou de l’organisation ajoute aux tensions ou au contraire facilite la régulation des conflits ?
Médiation et régulation de groupe
La médiation est l´intervention d´une tierce personne pour rétablir la communication entre des protagonistes. Le médiateur a pour fonction de faciliter le retour du dialogue pour que les parties concernées puissent apporter elles-mêmes la solution à leur conflit. Elle ne peut être engagée que si elle est souhaitée par les deux parties.
Communication non-violente (CNV)
La communication non-violente a pour objet de faciliter et approfondir la communication. Vous avez une demande à faire à votre conjoint, votre chef de service, votre voisine : la communication non-violente vous propose d’associaier écoute empathique et expression de vous-mêmes, de vos ressentis et besoins, pour formuler une demande précise. Elle suppose d’être sincère, respectueux et réceptif dans l’expression.
La communication non-violente est l’un des outils de la régulation non-violente des conflits.
Action non-violente
L’action non-violente constitue avant tout une recherche d’efficacité, pour faire entendre sa propre voix face à un protagoniste qui n´écoute pas. Sous le terme d´action non-violente se retrouvent différentes façons de modifier un rapport de forces, en exerçant une contrainte économique, morale, politique, etc. en fonction du contexte. L’action non-violente suppose de définir un objectif clair, précis, réalisable, ainsi que les étapes pour y arriver.
[1] Extraits du Dictionnaire de la Non-Violence, Jean-Marie Muller, 2005, les éditions du Relié.
Non-violence XXI soutient l’IFMAN : https://nonviolence21.org
MAN : www.nonviolence.fr
Centre de ressources de Midi Pyrénées : www.non-violence-mp.org
CAP, Coopérations à la Paix, espace provençal de ressources pour une culture de non-violence et du mieux vivre ensemble. www.cooperationsalapaix.wix.com/provence
Coordination pour l’éducation à la non-violence et à la paix : http://education-nvp.org
Génération Médiateurs : la médiation en milieu scolaire : www.gemediat.org/
IRNC – Institut de recherche sur la résolution non-violente des conflits : www.irnc.org
ATCC Institut – Approche et Transformation Constructives des Conflits: http://atcc-institut.fr
